Astuce du lundi : qu’est-ce qu’une transe ?

Avec son livre Vive l’autohypnose, c’est malin, Jean-Michel Jakobowicz vous permet d’appréhender l’autohypnose en douceur… pour enfin la reconnaître et la pratiquer. Dans ce guide, vous découvrirez le mode d’emploi de l’autohypnose : comment ça marche, pourquoi c’est à la portée de tous, et surtout, qu’est-ce qu’une « transe », ce mot barbare qui a tendance à nous effrayer. 

Pratiquer l’autohypnose, c’est essayer de modifier les schémas de notre inconscient. Ce que vont faire l’hypnose et l’autohypnose, c’est court-circuiter le conscient pour atteindre directement les strates profondes de l’inconscient. C’est là qu’intervient la transe.

En bref, qu’est-ce qu’une transe ?

La façon la plus simple pour décrire une transe est celle d’un voyage en train. Imaginez-vous un instant dans un train, regardant par la fenêtre le paysage qui défile à grande vitesse. Au bout d’un certain temps, vos yeux ont de plus en plus de mal à se fixer sur les éléments individuels qui passent devant vos yeux et vous allez vous sentir ni totalement réveillé, ni totalement endormi. Vous êtes en transe. C’est aussi simple que cela et c’est un état que vous connaissez bien et qui est peut-être celui dans lequel vous vous trouvez le matin alors que vous n’êtes ni endormi ni réveillé. C’est un état très agréable, votre conscient est « en roue libre ». C’est là qu’un message va pouvoir être envoyé à votre inconscient.

Que vont faire l’hypnose et l’autohypnose à ce moment-là ?

Tout d’abord, une chose doit être claire, l’hypnose et l’autohypnose sont des techniques. Il ne s’agit nullement de magie et il ne faut pas pour cela avoir un don particulier, c’est simplement une façon de faire que tout un chacun peut apprendre et pratiquer.

Il existe deux grandes façons de pratiquer l’hypnose. La première est celle qui utilise l’hypnose classique, que l’on retrouve dans les spectacles de music-hall : l’hypnotiseur donne un ordre que l’inconscient de l’hypnotisé va exécuter ou non. Car une chose est certaine, l’inconscient ne fera jamais quelque chose qui aille contre ses convictions profondes. De plus, tous les inconscients ne sont pas également suggestibles. Les hypnotiseurs de spectacle ont une façon très particulière de sélectionner leurs futures « victimes » en les choisissant selon certains critères, parmi ceux qui leur semblent les mieux à même de répondre à leurs suggestions.

Lors d’une thérapie, le problème va être le même, c’est-à-dire que certaines personnes vont être plus à même à répondre à certaines suggestions, alors que d’autres seront beaucoup plus circonspectes. C’est à partir de cette constatation qu’une nouvelle forme d’hypnose a vu le jour dans les années 1950. Elle a été mise au point par Milton Erickson, le père de l’hypnose moderne. Cette méthode consiste, non pas à procéder par une série « d’ordres » successifs, mais en utilisant un système de métaphores, qui comporte des allusions directes ou indirectes au problème à traiter. Ce discours peut vous paraître quelque peu abstrait, mais vous verrez par la suite (dans le livre), avec des exemples précis, que le procédé est relativement simple. Il n’est pas sans rappeler les rêves.

En effet, lorsque vous rêvez, l’inconscient communique avec vous à l’aide d’images statiques ou dynamiques dont vous ne comprenez pas obligatoirement le sens. Ce n’est qu’après une longue analyse que vous pouvez rattacher ces images « vécues » durant votre sommeil à votre vie de tous les jours. Dans le cas de l’hypnose ericksonienne, nous allons procéder de la façon inverse. C’est-à-dire que nous allons communiquer avec votre inconscient à l’aide d’images, de métaphores, qui même si elles ne sont pas directement liées aux problèmes évoqués, seront décodées par l’inconscient qui comprendra quelle action en tirer.

Cette explication est tirée du livre Vive l’autohypnose, c’est malin, de Jean-Michel Jakobowicz